4. Le contexte géo-politique
Une fois encore, Disney ouvre à la réconciliation
franco-américaine.
Lors de sa sortie, le succès du dessin animé Ratatouille remet au goût du jour, aux États-Unis, la cuisine française et les clichés sur Paris. Déjà en 1970, Les « Aristochats » avaient permis d'effacer les frasques de de Gaulle...
Alors que le tourisme américain reprend en France et que Nicolas Sarkozy rompt avec ses prédécesseurs en allant passer ses vacances dans le New Hampshire, voilà que Ratatouille débarque sur les écrans. C'est le deuxième film Disney situé en France, après Les Aristochats, en 1970 ; et, à nouveau, cette sortie coïncide avec une période de réchauffement des relations entre France et États Unis, après le refus de la France de soutenir l'invasion de l'Irak.Les Américains reviennent ainsi sur leurs réactions hystériques de 2003, qui avaient notamment vu le Congrès supprimer le mot "french" des "french fries" dans ses cantines, pour le remplacer par « freedom fries ». De l'autre côté, l'orgueil des Français se trouve ragaillardi par ce film qui parle d'eux et bénéficie d'une diffusion planétaire.
Le dessin animé, dont le titre réunit avec astuce le plat provençal et le petit héros, est plein de stéréotypes et de clichés sur la France, comme par exemple le chef hystérique à la fine moustache ou le critique gastronomique impitoyable. Mais la vision de Paris en reste néanmoins charmante et flatteuse. Selon le journaliste américain Adam Gopnik, si beaucoup de ses compatriotes "aiment Paris, c'est parce que la première fois qu'ils y sont allés, ils ont mieux mangé que jamais auparavant".
Julia Child, qui a popularisé la cuisine française aux États-Unis (grâce à des livres de recettes et une émission de télévision), confirme cette vérité en décrivant son premier repas en France, en 1948, (huîtres, sole meunière et salade) comme le "plus excitant" de sa vie. Ratatouille mise donc sur la gastronomie, un pari peu risqué dans un pays comme les États-Unis, où le film a récolté 200 millions de dollars dès les six premières semaines ; tout comme en France, où Ratatouille est le dessin animé ayant fait les débuts les plus fracassants de l'histoire, avec plus de 400 000 spectateurs le jour de sa sortie.
L'effet de Ratatouille sur les relations franco-américaines est peut-être anecdotique.Toutefois, il n'est pas de relations bilatérales plus versées dans l'anecdote que celles qui unissent Français et Américains.
Lors de sa sortie, le succès du dessin animé Ratatouille remet au goût du jour, aux États-Unis, la cuisine française et les clichés sur Paris. Déjà en 1970, Les « Aristochats » avaient permis d'effacer les frasques de de Gaulle...
Alors que le tourisme américain reprend en France et que Nicolas Sarkozy rompt avec ses prédécesseurs en allant passer ses vacances dans le New Hampshire, voilà que Ratatouille débarque sur les écrans. C'est le deuxième film Disney situé en France, après Les Aristochats, en 1970 ; et, à nouveau, cette sortie coïncide avec une période de réchauffement des relations entre France et États Unis, après le refus de la France de soutenir l'invasion de l'Irak.Les Américains reviennent ainsi sur leurs réactions hystériques de 2003, qui avaient notamment vu le Congrès supprimer le mot "french" des "french fries" dans ses cantines, pour le remplacer par « freedom fries ». De l'autre côté, l'orgueil des Français se trouve ragaillardi par ce film qui parle d'eux et bénéficie d'une diffusion planétaire.
Le dessin animé, dont le titre réunit avec astuce le plat provençal et le petit héros, est plein de stéréotypes et de clichés sur la France, comme par exemple le chef hystérique à la fine moustache ou le critique gastronomique impitoyable. Mais la vision de Paris en reste néanmoins charmante et flatteuse. Selon le journaliste américain Adam Gopnik, si beaucoup de ses compatriotes "aiment Paris, c'est parce que la première fois qu'ils y sont allés, ils ont mieux mangé que jamais auparavant".
Julia Child, qui a popularisé la cuisine française aux États-Unis (grâce à des livres de recettes et une émission de télévision), confirme cette vérité en décrivant son premier repas en France, en 1948, (huîtres, sole meunière et salade) comme le "plus excitant" de sa vie. Ratatouille mise donc sur la gastronomie, un pari peu risqué dans un pays comme les États-Unis, où le film a récolté 200 millions de dollars dès les six premières semaines ; tout comme en France, où Ratatouille est le dessin animé ayant fait les débuts les plus fracassants de l'histoire, avec plus de 400 000 spectateurs le jour de sa sortie.
L'effet de Ratatouille sur les relations franco-américaines est peut-être anecdotique.Toutefois, il n'est pas de relations bilatérales plus versées dans l'anecdote que celles qui unissent Français et Américains.
Hemingway et Scott Fitzgerald : blog de Kevin Mac Neil http://www.kevinmacneil.com
Joséphine Baker et Paul Poiret :Paris 1910-1940 - Une capitale au-dessus d'un volcan de Vincent Bouvet Editions NICOLA 2011 208p Lee Miller pendant la campagne de France: (Photo de David E. Sherman) http://emamo.free.fr Portrait de Man Ray (photo de Yale Joel), Paris 1947 http://alaloupe.wordpress.com Max Ernst à la Hune (photo Denise Colomb), Paris 1950 http://alaloupe.wordpress.com Gene Kelly devant la Tour Eiffel, Blog de Julia Sweitzer http://pinterest.com/juliasweitze Audrey Hepburn et Cary Grant, Blog de Sergio Leeman http://acertaincinema.com Le Dôme : Hemingway’s Paris http://hemingwaysparis.blogspot.fr Affiche de josephine Baker par Paul Colin 1927 http://parisetcie.blogspot.fr. Portrait de Gertrude Stein : http://www.findagrave.com Plaque commémorative rue de Fleurus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gertrude_Stein |
Les Américains de Paris Les Aristochats sont à Pompidou ce que sont à Sarkozy les aventures de Rémy le rat cuisinier. C'est ce qu'avait bien compris Walt Disney, comme avant lui ses compatriotes Benjamin Franklin, Ernest Hemingway, Henry James ou Gene Kelly. Si les deux guerres mondiales ont provoqué un exode européen vers les États Unis, elles ont aussi servi, du point de vue culturel, à la connaissance de la France par les américains, et au rayonnement de Paris. La « Lost Generation » des années 20 a trouvé à Paris un asile culturel qui leur manquait. La vie bohème de Montparnasse, ses cafés, ont marqué la création littéraire américaine. Les mouvements artistiques de l’époque, comme le surréalisme, ont attiré de nombreux peintres et photographes américains qui jouissaient là d’une liberté de pensée et de création inimaginable dans leur patrie. Paris a également accueilli et reconnu des artistes noirs, comme Joséphine Baker et des musiciens de jazz, confrontés au racisme dans leur pays. Lorsque l’armée américaine libère Paris, en 1944, de nombreux américains découvrent la France. Paris retrouvant ses couleurs et son aura culturelle, ils y viennent en touristes, de plus en plus nombreux avec l’avènement des transports aériens. Et ce qu’ils veulent voir, c’est l’image figée à jamais d’une ville romantique, artiste, bohème et luxueuse, aristocratique et populaire. Paris a perdu sa vitalité artistique au profit de New York, elle est perçue aujourd’hui plus comme une « ville musée », mais sa suprématie et son rayonnement demeurent dans un domaine : la gastronomie. |